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La Directrice Générale de l'ARS Grand-Est nous expliquait hier que leur choix était basé sur un "pari" [de gain d'activité, de retour de la confiance de la population et du personnel ...].

Osons rappeler que dans tout « pari » il y a un risque de perdre !!

Le centre et sud haute Marne ne sont pas un vaste hippodrome !

La santé des citoyens n'est pas un jeu !!!

Mettre en danger la vie des habitants de ce territoire est purement inacceptable !!!

https://www.magnumlaradio.com/.../vendredi-matin.../34128/

A partir de 0'43

Une approche journalistique tronquée par rapport à ce qui a pu être développé lors de l'interview.

Néanmoins nos arguments sont toujours les mêmes et ont été développés ce jour devant le directeur de cabinet de Mme Agnès Firmin Le Bodo ministre déléguée chargée de l'Organisation territoriale et des Professions de santé, une représentante de la DGOS, la directrice générale de l'ARS Grand-Est et le délégué territorial de l'ARS Haute-Marne.

Nous attendons avec grande impatience la transmission des documents les ayant conduit à leur prise de décisions, documents qu'ils se sont engagés à nous communiquer sous peu.

Ne plus avoir de laboratoire sur Langres (uniquement une biologie en déclinaison territoriale) signifie :

- plus de biologiste sur site

- des appareils d'analyse remplacés par des automates (qui ne savent pas encore tout analyser)

- des navettes pluriquotidiennes à heure fixe entre Langres et Chaumont pour les examens non urgents

- un coursier disponible pour partir en urgence en cas d'examens nécessitant un rendu rapide

Pour nous, ceci est loin d'être anodin pour garantir une sécurité optimale des soins !

Nous, Egalité Santé, souhaitons réagir aux annonces du 15 mai dernier.

Nous sommes forts à ce jour de 517 adhérents (professionnels de santé actifs et retraités, et étudiants en santé) et 4647 signataires de notre charte de soutien.

Nous ne sommes pas surpris par les annonces dans la mesure où elles correspondent, à notre grand dam, à ce que nous craignions depuis des mois.

Une réduction des lits d'hospitalisation, alors que nous en manquons actuellement, reste pour nous incompréhensible. La logique d'économie doit-elle prendre le dessus sur la logique de bon soin ?

Un appauvrissement de l'offre de soins hospitaliers sur l'arrondissement de Langres (dont TOUTE la chirurgie) n'a pas non plus de fondement pour nous. Existe-t-il des citoyens de seconde classe, pour, à impôt égal, avoir à parcourir des distances non négligeables, pour espérer bénéficier d'une offre de qualité ? Qui a pensé, en rédigeant ce projet, aux personnes les plus vulnérables pour l'accès aux soins (très âgées ou en difficulté sociale) ?

Ceci ne renforcera probablement pas financièrement le site de Chaumont.

En tant que professionnels de santé, nous ne nous satisferons pas d'une telle dégradation, injustifiée, de l'offre.

Nous organisons une réunion publique à Montigny le Roi le mercredi 07 juin 20h salle polyvalente du Forum, pour vous expliquer notre point de vue, mais surtout les conséquences de ce projet pour l'accès aux soins.

Nous aurons d'autres actions dans les jours et semaines à venir.

HÔPITAL : SERVICE PUBLIC OU PROFITS ?

L’organisation de la gradation des soins dans le centre sud Haute-Marne a été acté lors d’une conférence de presse le 15 mai. Localisation, agenda, nombre de lits, services, pas de scoop, tout avait été déjà pressenti. Démarche de communication pour montrer « qu’on y travaille ». Le grand absent, le service public, sa place, sa pérennité, ses moyens. Par contre, le groupe Elsan, discret, ne se mêlant pas aux débats fratricides, assuré de conserver le gain du magot sanitaire, peut être rassuré.

Nous avons toujours été favorables au fait de conserver des hôpitaux de proximité, mais pas à n’importe quel prix, en termes de services, de personnels et d’équipements. Nous ne pouvons que partager la crainte réelle qu’exprime maintenant l’association Egalité Santé quant au capacitaire de ces établissements. Ce combat pour la qualité des soins, le confort des soignants, la réponse aux besoins du territoire, la défense du service public est aussi le nôtre. C’est un combat fédérateur bien loin des querelles partisanes et des intérêts particuliers.

LOUIS LAPRADE

Christine Guillemy

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C’est fait !

L’Agence Régionale de la Santé a confirmé définitivement ce lundi 15 mai la déclinaison du projet Santé pour notre territoire avec la construction de deux hôpitaux ! L’hôpital de Chaumont sera érigé sur le site actuel avec des extensions. Il conserve sa position d’hôpital de référence sur le territoire Centre Sud Haut-Marnais.

L’hôpital de Langres maintient son service d’urgence avec une ligne SMUR H24 -7/7. L’Hôpital de Bourbonne est conforté dans sa spécialisation de rééducation fonctionnelle.

Nous obtenons aujourd’hui le projet vital pour Chaumont -Ville de centralité et pour l’ensemble du territoire de santé, Centre Sud Haute-Marne !

Merci à nos partenaires et en particulier à Nicolas Lacroix, président du Conseil départemental pour son engagement pugnace !

Merci à l’ARS, à tous les services de l’État et au Conseil Régional!

Enfin, un grand merci à mes collègues Anne Cardinal, Maire de Langres et André Noirot, Maire de Bourbonne les bains, aux professionnels de santé et élus du territoire pour l’esprit constructif dans lequel nous avons œuvré dans l’intérêt de nos populations.

Il nous faut maintenant travailler collectivement à la réussite de ce beau projet exemplaire !

Chaumont, établissement de référence territorial

Langres, hôpital de proximité et pôle SSR santé publique

Bourbonne-les-Bains, hôpital de proximité et pôle réadaptation

Une répartition équitable de l'offre de soins sur le territoire ?

Pour rappel :

70% d'habitants en ruralité

42 789 habitants dans l'arrondissement de Langres (Insee - 2020)

62 253 habitants dans l'arrondissement de Chaumont (Insee - 2020)

Un plateau technique positionné à Chaumont pour garantir la pérennité de la maternité : nous devrions tous nous en réjouir.

Et pourtant : 500 accouchements prévus pour établir le capacitaire, alors qu'il y en avait 856 en 2016 à la fermeture de la maternité de Langres (288 + 568) .

Une baisse aussi importante que cela de la natalité dans le Centre et Sud Haute-Marne ?

Une acceptation à demi-mot d'un taux de fuite significatif des parturientes ?