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Pour prendre en charge une urgence chirurgicale abdominale, il faut : une équipe d'urgentistes réactive, un service de radiologie disponible, un bloc opératoire libre, une équipe de chirurgie digestive prête à intervenir, une équipe d'anesthésie sur le qui-vive, un lit disponible en unité de soins continus.

Bref, là encore, toute une chaîne doit s'activer, dans le calme, la réactivité et le sens du service rendu.

Si un maillon défaille, c'est une vie potentiellement en danger.

Si un maillon ne répond pas à l'appel alors qu'il est en capacité de le faire, c'est un patient transféré vers une autre unité chirurgicale (plus loin de son domicile), du temps de perdu inutilement (donc un appareil digestif qui souffre inutilement).

C'est ce qui est arrivé malencontreusement à un patient hier. Dommage ! Bon rétablissement à lui.

"On y croit, on n'a pas peur" disait vaillamment le maire de Haute-Amance mercredi 12/07.

Nous aussi nous continuons d'y croire.

Car en voyant partir durant le même été, Madame la Préfète, Madame la Sous-Préfète, Monsieur le Directeur Territorial de l'ARS 52 et peut-être même bientôt Monsieur le Directeur des 3 hôpitaux de Chaumont Langres et Bourbonne, nous nous devons d'y croire.

C'est à la population et aux soignants du territoire, soutenus par nombre de maires ruraux, de reprendre la main sur ce dossier.

Ce sont bien nous qui connaissons ce territoire et ses particularités mieux que quiconque, qui restons y vivre durant des dizaines d'années et qui souhaitons, pour nous-mêmes et nos proches, le meilleur en terme d'accès aux soins, sans tomber dans l'utopie.

Personne, lors de nos réunions publiques, ne nous a réclamé un service de neurochirurgie à Langres ou Chaumont.

Par contre, nous exigeons, pour chaque habitant de notre vaste territoire, d'avoir le même accès aux soins hospitaliers (niveau de soin de 2è recours) que chaque Français. Un service d'urgences pour l'immense majorité à moins de 30 minutes (et donc un SMUR mobilisable très rapidement si besoin) n'est pas du luxe. Pouvoir être hospitalisé en proximité n'est pas un caprice d'enfant gâté.

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Alors que les vacances continuent pour certains d'entre vous, des petits drames quotidiens se jouent sur nos terres.

Vendredi 21/07 : nouvelle situation de tension de personnel sur la ligne SMUR de Chaumont. Pas de sortie en dehors de Chaumont ou sa très proche banlieue pour ne pas laisser le service des urgences de Chaumont trop longtemps sans médecin senior.

Début d'après-midi : arrêt cardiaque à Nogent (arrondissement Centre). Mobilisation du SMUR de Langres. Patient réanimé, évacué à Dijon.

Quelques minutes plus tard : arrêt cardiaque à Chalindrey (arrondissement Sud). Uniquement pompiers et un médecin généraliste qui a accepté de suspendre sa consultation pour prêter main forte aux pompiers. Patiente décédée.

Les situations cliniques ne sont sans doute pas comparables, mais il est clair que tous les moyens n'ont pas été engagés au profit de la patiente de Chalindrey, faute de disponibilité du SMUR de Langres, engagé en dehors de son territoire d'action habituel.

Combien d'autres drames devrons nous attendre pour décider de garder AU MINIMUM les moyens actuels ?

Combien de vies devrons nous accepter de perdre avant de réagir ?

Pour nous soignants, la réponse est évidente : AUCUN.

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3è ministre de la Santé depuis 2020. Là aussi, le défilé des mutations opère bien.

Une maternité pour fonctionner de manière optimale nécessite : des gynécologues, des sage-femmes, mais aussi : des infirmières, auxiliaires de puériculture, pédiatres, anesthésistes, chirurgiens digestifs (au cas où ...) et j'en passe.

Bref, une équipe optimisée pour que l'arrivée dans la vie se passe en sécurité pour bébé et maman.

Une personne manquante dans l'équipe et c'est toute la chaîne de naissance qui s'effondre !

Accoucher à domicile si c'est un choix, pas de problème.

Accoucher à domicile ou sur le bord de la route faute d'atteindre à temps une maternité, c'est plus fâcheux.

En 2016, la maternité de Langres a fermé ses portes, laissant la place à un centre périnatal de proximité.

Le report des accouchements devait se faire majoritairement à Chaumont, si l'on en suit l'avis de nos dirigeants.

La réalité est tout autre.

La chute libre des accouchements à Chaumont mettra cette maternité en péril un jour ou l'autre.

Une maternité sans service de pédiatrie à proximité : un non sens.

Mais pour maintenir viable une maternité et permettre un accès équitable à la pédiatrie : n'est-il pas judicieux de réfléchir à leur lieu d'implantation ?

Car équité d'accès aux soins = fréquentation augmentée = viabilité plus assurée qu'actuellement.

Regrouper les services de pédiatrie sur des centres hospitaliers excentrés c'est demander à des enfants malades et leurs parents de parcourir des dizaines de kilomètres pour avoir un avis, voire une hospitalisation.

Au-delà de 40 minutes de voiture, est-ce bien raisonnable ?