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Parce que nous avons malheureusement des exemples du passé qui nous font craindre le pire pour l'avenir.

2012 : regroupement de l'activité de chirurgie des cancers à Chaumont => échec

2016 : fermeture de la maternité de Langres, renforcement théorique de l'activité de celle de Chaumont => échec

Si les projets ne collent pas aux habitudes et besoins des patients et aux desiderata des personnels médicaux et paramédicaux, ils seront tous voués à l'ECHEC.

Sauf que l'échec en santé publique conduit à des pertes de chance et des décès !

Pour qu'un médecin, une infirmière ou un aide-soignant soit attiré par un service, il lui faut :

- des conditions de travail satisfaisantes (équipe suffisamment étoffée pour couvrir les absences, ce qui évite d'être sans cesse rappelé sur des jours de repos)

- du matériel en quantité et qualité suffisante, et donc un investissement permanent, adapté aux besoins

- une équipe où émulation et bonne humeur sont les maîtres mots

- un parking accessible, des services annexes (crèche ...)

Si nous réunissons toutes ces conditions, alors les jeunes et moins jeunes retrouveront le plaisir de venir travailler dans nos arrondissements Centre et Sud Haute-Marne. Certains continueront d'habiter Dijon ou ailleurs, tout en acceptant de faire la route tous les jours ou presque.

Si nous échouons, nos services continueront de se vider, l'appel aux agences d'intérim se poursuivront, entraînant des coûts exorbitants, et aucun esprit d'équipe ne pourra se construire, si les membres changent régulièrement.

Pour qu'un patient se rende préférentiellement dans un centre hospitalier plutôt qu'un autre, il faut que :

- le site soit facilement accessible

- le site soit doté de praticiens, personnels paramédicaux et équipements suffisants pour répondre à son besoin, 24h/24, 365 jours/an

- le site soit suffisamment attractif pour conserver ses praticiens plusieurs années : rien de plus décourageant que d'être obligé de tout réexpliquer à chaque fois

- le site soit doté d'une réputation qui lui permette de venir en confiance

Cochons nous réellement tous ces critères pour les 3 sites prévus ?

Si non, l'activité chutera rapidement, les déficits financiers s'accumuleront et l'activité de maints services sera rapidement en péril !

https://www.lavoixdelahautemarne.fr/actualite-9664-hopitaux-le-projet-s-eclaircit-pour-langres-et-chaumont?fbclid=IwAR04WX8BRgwCyTUWJRRf1LOBuICasoPVQIXpkQVW23LE6dIeiWZdILqUVGU

Rien de nouveau en réalité.

"Le plateau technique chirurgical, obstétrical et de soins intensifs permettra aux habitants du Centre Sud Haute-Marne de bénéficier d'actes de pointe". Qu'est-ce qu'un acte de pointe pour l'ARS ?

Ne nous laissons pas endormir par des formulations qui se veulent faussement rassurantes !

https://jhm.fr/jerome-goeminne-un-dernier-au-revoir-avant-le-depart/?fbclid=IwAR371f2fyQHud8FqJ8gUb-aX2ocq6290VQGj5UB0yF1cE0wQaqBHkxj_noM

Des difficultés persistantes, en particulier dans les plus petites structures, mais une dynamique qui semble porter ses fruits.

Peut-on espérer en prendre quelques graines ?

https://www.quechoisir.org/action-ufc-que-choisir-aggravation-de-l-acces-aux-soins-l-ufc-que-choisir-attaque-l-etat-pour-inaction-n113418/?fbclid=IwAR0VydyLBRWnxWKdogcDpeuQc4bp3sK9VPElGtcC9ehvN_lEQI0sEMbDMB0

Pour être attractif pour les praticiens et les patients, il faut qu'un centre hospitalier ait une activité suffisante.

Non pas uniquement pour être à l'équilibre financier (ou s'en approcher le plus possible). Un hôpital n'a pas à être rentable, mais doit pouvoir subvenir à ses besoins.

Mais aussi parce qu'il lui faut une taille critique pour y arriver.

Quel patient ira en confiance dans une structure où les praticiens exercent peu (exemple de la maternité où il faut atteindre un certain niveau d'accouchements quotidiens pour que sages-femmes et gynécologues gardent des réflexes vifs en cas de complication).

Quel praticien ira là où le nombre de consultations ou de lits d'hospitalisation est faible ? Pas d'émulation, ennui en perspective.

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Nous sommes satisfaits que M LACROIX et Mme PAM (Préfète) se soient rendus dans nos structures d'appel d'urgences.

Nous espérons que cette visite leur a permis de mieux comprendre les enjeux de l'organisation de l'offre de soins en Haute-Marne.