Blog

https://jhm.fr/virginie-cayre-quitte-lars-grand-est/?fbclid=IwZXh0bgNhZW0CMTAAAR0gtnm46VJoUKWWDOxOXbOib8m63-p9Ag86YFnJezD4PizgdAcbW63skOk_aem_ZmFrZWR1bW15MTZieXRlcw

"Soyez convaincus que je continuerai dans mes prochaines fonctions à œuvrer au service d’un système de santé à même de mieux répondre à l’évolution des besoins de nos concitoyens et aux défis de notre temps. "

Avec l'accord des chirurgiens orthopédistes de Langres, nous vous diffusons la lettre qu'ils ont envoyée à Mme la directrice de l'ARS Grand Est le 01 mai 2024.

La dépense d'investissement de participation du Département permise par la loi 3DS représente près d'une année d'investissement de cette collectivité. Il y aurait sans doute lieu de se féliciter d'un tel engagement s'il permettait de régler au moins pour partie les nombreuses problématiques locales.

En l'état, il est simplement permis de s'interroger sur la lourde perte de financement sur ses propres champs de compétences : action sanitaire, collèges, voirie, culture, etc.

Quelle étude fiable a été produite pour démontrer la viabilité financière de cette « réorganisation » ? Aucun élément ne permet de répondre à ces questions dans le projet « acté ».

40 millions du Conseil départemental... pour poursuivre l'accroissement de la dette de l'hôpital ?

Quand l’État via l'Agence Régionale de Santé valide un projet sans aucune étude préalable en se félicitant simplement de l'implication financière des collectivités locales et notamment du Conseil départemental, il y a lieu de s'interroger sur sa viabilité. 40 millions, soit moins que le déficit sur deux exercices du seul

établissement de Chaumont.

La délibération d'engagement financier du Conseil départemental précise, conditionne même ce financement aux emplacements déjà largement évoqués. Or, nous l'avons vu, le positionnement du plateau technique excentré et éloigné de la ville universitaire est de nature à rendre son fonctionnement critique.

L’État se félicite de l'engagement d'une collectivité locale, mais il y a lieu de s'interroger sur une dépense publique lorsque rien ne montre que ses effets seront vertueux. Une économie d'investissement, certes, mais qui ne permet pas de résoudre un endettement structurel. Dans un contexte d'endettement de l’État notoirement problématique, cela ne peut qu'alerter.

Promouvoir

Toutes les réactions :

2323

Dans le bassin visé, 1/3 des médecins de ville seront en retraite dans les 5 années à venir. Or dans la pratique de la médecine de ville, le relai hospitalier local est indispensable pour recueillir des avis et adresser ses patients lorsque nécessaire.

Le projet en l'état, non accepté par la grande majorité des soignants est aussi un

frein à l'installation de nouveaux médecins.

Il est déjà difficile pour un territoire rural d'attirer de jeunes médecins.

En l'absence d'un relai hospitalier fiable et sans adhésion, c'est plus qu'une gageure.

Cette après-midi, nous aurions dû être à Strasbourg. Car pour rencontrer le Président de région, il faut accepter de se déplacer à plusieurs heures de nos lieux d'exercice.

Mais c'était sans compter le déplacement du Président de la République dans la Marne ce jour. La présence du Président de région s'y imposait. Nous avons été prévenus samedi midi, alors que nos agenda avaient été organisés en fonction.

Notre rendez-vous est donc reporté en juin, à Châlons-en-Champagne cette fois. A moins qu'il n'y ait encore un contre-temps ...

Plus on s'éloigne des villes universitaires, plus il est difficile de faire venir des médecins généralistes et des spécialistes, le fait n'est plus à démontrer.

Faire le choix d'un emplacement du plateau technique unique au nord du bassin, à plus de 50 minutes des villes de Nancy ou Dijon, implique des difficultés évidentes à cet égard. L'implanter dans l'enceinte de l'agglomération ajoute encore du temps de trajet. Deux heures de trajet pour une journée de travail, de quoi faire hésiter.

Constituer et consolider une équipe solide et pérenne risque d'être très difficile dans ces conditions.

En prendre le risque est un pari dangereux et lourd de conséquences pour l'accès aux soins.

Dans un contexte national de grande tension pour le recrutement des soignants, l'attractivité médicale est une clé essentielle de la viabilité d'un projet de restructuration.

Les exigences des soignants, spécialistes ou généralistes ont changé : travailler dans une équipe solide, pouvoir préserver une vie privée et sans astreintes trop récurrentes, avoir des relais dans diverses spécialités pour sécuriser sa pratique et confronter son avis, autant d'éléments étudiés attentivement par les candidats lorsque les offres sont nombreuses.

Une étude prospective (source Hospimédia) a révélé que le choix des lieux d'exercice en milieu hospitalier étaient conditionnés par plusieurs critères :

- une bonne ambiance de travail ;

- un plateau technique fonctionnel avec une équipe de spécialistes constituée et stable pour sécuriser leur pratique ;

- la présence de soins intensifs ;

- une gestion de planning permettant un confort de vie.

Or, il est loin d'être démontré que le projet « acté » permette des réponses à la hauteur de ces attentes.